Les 7 réflexes à adopter pour augmenter son impact social
La recherche d’impact social dans ses actes est une motivation partagée par de plus en plus de personnes. “Je veux me sentir plus utile pour les gens qui m’entourent”. Oui mais voilà, l’impact social, c’est large. Et ça peut commencer par de toutes petites actions. Voici une sélection non exhaustive de comportements à expérimenter, qui permettent d’optimiser son impact social au quotidien, sans déployer de grands moyens. Par Sonia Aimé, Associée On Purpose de la promotion parisienne d’Avril 2017.
Vous voulez changer le monde ? Ouvrir un orphelinat au Vietnam ? Préserver la forêt amazonienne ? Accueillir tous les réfugiés du monde dans votre salon ?
En voilà de beaux projets, mais par où commence-t-on… ?
Grandir humainement et choyer ses relations personnelles constituent une première étape simple à mettre en place, étape pourtant nécessaire pour réaliser des merveilles.
Et Guillaume Gibault, fondateur du slip français, l’a bien compris. En 2011, lorsqu’il crée son entreprise, c’est avec le slogan “Vous voulez changer le monde ? Commencez par changer de slip” — pas choisi par hasard — qui bouscule le marché…
1. Apprendre à s’aimer
Pour aider les autres, il faut s’aider soi-même. C’est un bon début, voire LE début.
Apprendre à s’assumer et à être fier de la personne que l’on est permet d’être beaucoup plus ouvert aux autres, moins susceptible et donc plus disponible. En effet, il est facile de constater qu’une personne bien dans sa peau est plus agréable dans ses échanges avec autrui qu’une personne qui l’est moins.
Ce travail est loin d’être aisé mais il est fondamental pour augmenter l’impact positif engendré par nos interactions avec les autres.
D’un point de vue pratique, des activités comme le yoga, la méditation et le coaching personnel sont pertinentes. D’autres exercices plus simples comme des lectures sur ce thème et du travail sur soi entre amis / proches, peuvent vous aider à prendre conscience de ces problématiques et à progresser sur le terrain de l’acceptation de soi.
Et puis, après tout, s’aider soi-même, c’est déjà de l’impact social non ?
Alors : objectif 1, être bien dans ses baskets !
Conseil perso pour commencer : Couchez-vous chaque soir en identifiant une chose effectuée dans la journée et dont vous pouvez être fier. Cela peut être extrêmement simple : une attention portée à quelqu’un, une réunion bien menée, une séance de sport faisant du bien à votre corps… Tout est permis !
Aller plus loin : Un article canadien sur le lien entre l’amour de soi et la tolérance, écrit suite attentat Orlando.
2. Développer son sens de l’écoute
Attention, “écouter” une personne est différent “d’entendre” une personne.
Tout le monde s’est déjà un jour fait la remarque que c’est agréable lorsqu’une personne fraîchement rencontrée se souvient de notre prénom, de notre métier, de ce que l’on aime…
Et vous, vous souvenez-vous au moins du prénom de la personne avec qui vous avez discuté lors de la soirée d’hier ?! Stop aux excuses de mauvaise mémoire, il est important d’apprendre à écouter véritablement son interlocuteur. Car chaque histoire vaut la peine d’être écoutée et contient son lot d’enseignements, pour les deux parties. En effet, cet exercice d’écoute permet de travailler sa concentration et de donner à son interlocuteur l’attention qu’il mérite.
Conseil perso pour commencer : Lors d’une conversation, essayer de rester concentré pendant toute la durée de votre échange, sans laisser voyager votre esprit. Vous verrez que ce n’est pas si simple !
3. Travailler son empathie
Pilier de la communication non violente, l’empathie est la clé d’un échange basé sur le respect.
“Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse”. Oui, tout le monde l’a déjà entendu, mais combien d’entre nous l’ont déjà mis consciemment en action ?
Il est toujours possible de se demander avant d’agir s’il serait agréable d’être le destinataire de ce geste ou de cette parole. Développer ce réflexe permet de constamment prêter attention aux effets potentiellement néfastes de nos actes. Une fois automatisé, on le fait sans s’en rendre compte.
Bien sûr, il ne faut pas oublier que chacun est différent et que ce qui convient à soi-même ne convient pas forcément à tout le monde. Cependant, se préoccuper du bien être de son interlocuteur sera toujours apprécié.
Conseil perso pour commencer : Lorsque vous faites une blague à quelqu’un, demandez-vous toujours si vous seriez blessé de la recevoir. Si non, alors amusez-vous !
Pour aller plus loin : Exemple d’un réseau d’écoles ayant développé son enseignement autour de l’empathie.
4. Accepter que l’altruisme puisse être de l’égoïsme déguisé
En assumant ce souhait de vouloir “aider l’autre”, “être utile”, “avoir plus d’impact”, il est fréquent d’être confronté à des personnes qualifiant une telle motivation d’intéressée et ayant pour objectif de se donner bonne conscience. De quoi refroidir la quête de sens fraîchement entreprise…
Or, si ce sujet “L’aide peut-elle être désintéressée ?” est, et sera, toujours d’actualité, c’est qu’il n’y a pas de réponse qui fasse consensus. Et on peut se contenter de ce statu-quo sans problème : l’initiateur du geste se fera du bien (consciemment ou inconsciemment) en se rendant utile pour une personne, et le destinataire de l’aide sera, par définition, heureux de la recevoir. Alors pourquoi ne pas simplement assumer de faire du bien à tout le monde, y compris à soi-même, quelle que soit la logique psychologique suivie ?
Conseil perso pour commencer : Essayer de ne jamais prendre mal une remarque mentionnant que votre geste est intéressé et que vous cherchez à vous donnez bonne conscience. Mieux : assumez-le !
5. Partager et s’ouvrir aux autres
S’ouvrir aux autres n’est pas une chose évidente, mais constitue un acte très fort. C’est un exercice qui aide à s’assumer, à structurer ses idées et à se questionner sur leurs valeurs. L’interlocuteur pourra voir en ce geste une preuve d’intérêt et de confiance. Cela représente aussi la possibilité de transmettre son savoir et ses connaissances, et constitue donc un enrichissement pour la personne qui reçoit. Comme l’écoute, le partage fait progresser les deux personnes impliquées; c’est une opération gagnant-gagnant, à consommer sans modération.
Vous avez des valeurs qui vous sont chères et souhaitez raconter votre histoire ? Devenez alors ambassadeur des causes que vous défendez car le savoir, quelle que soit sa nature, est une matière qui se donne sans jamais se perdre : il se multiplie.
Attention, le partage sans écoute n’existe pas. Il faut donc s’assurer que la personne souhaite réellement recevoir (ie “Est-il prêt à m’écouter vraiment ?”, voir paragraphe 2).
Conseil perso pour commencer : Lors d’une conversation, essayez d’égaler la quantité d’expérience personnelle partagée par votre interlocuteur avec vous. Lui aussi est intéressé par votre histoire !
6. Rester informé
Lorsque vous avez identifié les causes qui vous touchent, il est important d’entretenir votre niveau de connaissance à leur égard. En effet, c’est en se tenant informé que l’on sera le plus à même de savoir de quelle(s) façon(s) on peut — et on veut — oeuvrer pour ces causes : conférences, expositions, bénévolat, offres d’emploi…
Un bon moyen pour cela est d’identifier les acteurs avec lesquels on partage les valeurs et moyens d’action. Ce travail peut prendre un peu de temps mais il est crucial pour éviter de suivre une multitude d’initiatives et de se perdre dans un flot d’informations que l’on retient rarement. Abonnez-vous ensuite aux publications de ces acteurs et suivez-les sur les réseaux sociaux pour ne pas perdre une miette des contenus qui vous intéressent !
Conseil perso pour commencer : Votre réseau est crucial ! Discutez avec vos proches qui partagent vos valeurs et votre intérêt pour le bien commun et renseignez-vous sur les acteurs et les médias qu’ils suivent.
7. Trouver le bon niveau d’implication
Quand on souhaite s’impliquer, le risque est de vouloir en faire beaucoup — trop vite — et de s’épuiser — très vite -. Il est important de prendre le temps d’identifier le niveau d’implication souhaité et le temps à disposition pour l’atteindre.
De nombreux degrés d’implication existent pour augmenter son impact social; de son rayonnement personnel au sein de son groupe d’amis à un emploi pour défendre les causes qui nous sont chères, en passant par des missions de bénévolat. Il y en a pour tout le monde.
Et tous sont aussi valorisables les unes que les autres ! En effet, une action simple à mettre en place et a priori à faible impact sera duplicable et plus facile à ancrer dans le temps qu’une action demandant un degré d’implication plus important. Son impact pourra donc s’avérer au final aussi important, voire plus, tout comme votre satisfaction personnelle !
Tips perso pour commencer : Vous voulez être certain que ce que vous choisissez est ce qui vous correspond ? Allez voir sur le terrain et rencontrez des personnes qui partageaient vos motivations et qui ont franchi le pas, et testez éventuellement avant de vous engager.
Pour aller plus loin : En quête de sens dans votre travail : découvrez le Programme Associés d’On Purpose.
Note : Connaissez-vous la notion d’empan mnésique ? Il s’agit d’une conclusion de nombreux travaux de psychologie scientifique qui désigne le nombre d’éléments que la mémoire court-terme du cerveau humain peut retenir et restituer. Ce nombre est 7. Alors, moi aussi j’ai essayé de prendre soin de vous à ma manière en vous partageant ces 7 réflexes… !