Y a-t-il un “coop-pilote” dans l’avion ?

Bienvenue dans la quatrième et dernière partie de notre saga sur les supermarchés coopératifs. Pour (re)lire le premier volet, c’est ici !

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Crédits : http://www.tinkuy.fr/conseil/voici-la-carte-provisoire-des-supermarches-cooperatifs-en-france

L’essaimage du concept repose aujourd’hui sur l’entraide entre supermarchés coopératifs. Depuis 2016 ont lieu les Intercoop, des évènements qui rassemblent chaque année les personnes impliquées dans les projets de supermarchés coopératifs et leur permettent d’échanger sur les problèmes rencontres, les bonnes pratiques, etc. Ces évènements rassemblent des porteurs de projets très divers et parfois très éloignés du modèle Park Slope, modèle à partir duquel s’est développée La Louve. Initiées à l’origine par cette dernière, les Intercoops sont aujourd’hui portées par d’autres supermarchés coopératifs. Celui de cette année est organisé par l’Eléfàn à Grenoble.

En complément de cet évènement, les supermarchés coopératifs s’entraident étroitement tout au long de l’année. Faisant office de références en France, les équipes de la Louve sont sollicitées par de nombreux entrepreneurs souhaitant lancer leur propre supermarché coopératif. Par soucis d’efficacité, Tom Boothe, le co-fondateur, envoie à tout nouveau porteur de projet venant lui demander conseil le modèle Park Slope. L’adhésion à ces principes est la condition à remplir pour recevoir de l’aide.

Deux mouvements sont ainsi actuellement à l’œuvre. D’un côté le modèle Park Slope se déploie dans les grandes villes françaises et européennes à travers des supermarchés coopératifs respectant une certaine standardisation et des règles et principes communs. De l’autre, une multitude de projets innovants continue de tester de nouveaux concepts de distribution alimentaire dont les résultats sont présentés à la communauté durant les Intercoop. Ces dynamiques sont complémentaires. Bien qu’il présente le plus haut potentiel de développement du supermarché coopératif, le modèle Park Slope n’est actuellement applicable qu’à certains endroits et sous certaines conditions. Continuer à expérimenter semble donc nécessaire pour permettre un jour, à tous et toutes, de bénéficier près de chez soi d’une alimentation abordable, saine, éco responsable, solidaire… et vecteur de lien social.

Cet article a également été rédigé de manière coopérative par les Associés des promotions d’avril et octobre 2019 du Programme Associé : Alice, Audrey, Eliott, Marie et Olivier.